
Marie Claire Maison
No. 556Entrez dans l'émotion Marie Claire Maison ! Source de rêve et d’inspiration, Marie Claire Maison s’adresse à toutes celles et ceux qui veulent inventer une maison belle, vivante et chaleureuse. Avec son esprit curieux, il déniche les nouvelles tendances, mélange les styles et donne des idées originales que chacun peut s’approprier.
Comme au spectacle !
Design, architecture d’intérieur, arts vivants et cinéma n’ont jamais été aussi proches. Déjà dans les années 60/70, l’esprit rétro-futuriste habitait les films et séries de science-fiction tandis que le design s’inspirait de cet imaginaire du futur. On se souvient de la collection Aerospace de pièces gonflables de Quasar Khanh ou des assises à coques rembourrées de Joe Colombo. Aujourd’hui, plusieurs réalisateurs de cinéma s’essaient - avec talent - à l’architecture intérieure : Wes Anderson, Luca Guadagnino et même David Lynch qui vient de disparaître. Une naturelle extension de leur art finalement, une autre interprétation de leur créativité et de leur savoir-faire. Pourquoi se limiter à un seul champ d’expression quand tout est possible ? C’est ce qui conduit, en parallèle, certains designers et architectes d’intérieur, Constance Guisset et Pierre Yovanovitch…
LA LISTE de mes envies
“L’esprit et les savoir-faire nécessaires à la réalisation de ces pièces inscrivent ces objets de désir dans ma mémoire”…
BUZZ & DÉCO
ODE À LA MÉDITERRANÉE D’origine corse, Léa Zeroil égrène depuis plusieurs saisons son design solaire auprès d’éditeurs hexagonaux. Cette fois, c’est pour Toulemonde Bochart qu’elle renouvelle sa déclaration d’amour à son paysage de prédilection, la Méditerranée, au fil d’une collection de tapis en laine tuftée. Dévoilé lors de Paris Déco Off, ce trio de nouveaux tapis conjugue nuances lumineuses et formes caractéristiques de l’architecture méditerranéenne librement réinterprétées par la jeune créatrice. Décors en stuc des palais orientaux pour « Byzance », ferronneries des balcons siciliens pour « Syracuse », poésie des ombres sous une pergola pour « Ombra » : Léa Zeroil réussit à faire surgir de chacune de ses compositions des souvenirs d’instants suspendus passés à admirer la beauté de la grande bleue. leazeroil.com À L’EST, QUE DU NOUVEAU…
PATRICK JOUIN EN LIBERTÉ
Sortir du rang pour raconter des histoires plus personnelles… À 57 ans, le prolifique Patrick Jouin saute le pas et lance sa première collection de pièces auto-éditées. Une manière pour lui de se libérer des contraintes inhérentes à son métier de designer industriel. De pouvoir explorer en toute liberté ses obsessions créatives de longue date. Dans l’intimité de son atelier aux airs de laboratoire, « tout devient possible » à commencer par la rencontre qui l’anime depuis ses débuts : celle de l’artisanat et de la matière. Aux côtés de talents d’exception, Patrick Jouin joue avec une diversité de matériaux (cuir, acier, chêne…) qui lui donnent souvent « du fil à retordre » mais que l’auto-édition lui laisse le temps d’apprivoiser. « J’ai voulu concevoir des créations qui transcendent la…
L’ART DE LA MODE AU LOUVRE
« Les musées sont des lieux de connaissance, mais aussi de délectation et de plaisir. » Les mots d’Olivier Gabet, le commissaire de l’exposition, annoncent la couleur. Pour la première fois de son histoire, le musée du Louvre s’ouvre aux vêtements, aux silhouettes et aux accessoires de mode. Le long d’un parcours au cœur même des collections du musée, sur près de 9 000 mètres carrés, c’est une centaine de pièces qui résonnent de manière savante, émouvante et poétique avec l’histoire des Arts décoratifs, celle des styles, des métiers d’art et de l’ornement, illustrant les liens très étroits qui unissent la mode et l’art. Le vis-à-vis entre une commode de Mathieu Criaerd (2) dont le motif a été repris par Karl Lagerfeld sur une veste ouvragée pour Chanel (5), une…
LA PASSEMENTERIE
Cet art, à la fois ancien et universel, regroupe « les mille manières de tisser, d’entrecroiser, de nouer des fils, décrit Ariane James-Sarazin, conservatrice générale du patrimoine et responsable des XVIIe et XVIIIe siècles au musée des Arts décoratifs. Ces apprêts permettent d’enrichir un tissu, pour l’ameublement comme pour la mode ». Les historiens repèrent cette ornementation dès 20 000 ans av. J.-C., en citant le petit cordon de la Vénus de Lespugue. Au Moyen Âge, les techniques fleurissent à la faveur d’une redécouverte des savoir-faire ancestraux venus d’Orient : passementier devient un métier visible sur les registres. « À partir du XVIIe siècle, l’harmonie est de mise dans les intérieurs. On installe des rideaux aux fenêtres et on les borde de passementeries. On agrémente de galons, pompons et franges…